Comment devenir consultant indépendant en 6 étapes
Quand on souhaite créer son entreprise ou devenir consultant indépendant, on néglige souvent certaines étapes. L’une des erreurs les plus courantes consiste à choisir le statut juridique avant de définir son offre commerciale. Or, c’est la nature de l’activité et les ambitions du consultant qui doivent déterminer le choix du régime juridique, et non l’inverse. Suivez le guide.
Étape 1 : vérifier si son métier est adapté au statut de consultant
Être consultant indépendant n’est pas un métier à part entière. En revanche, cela nécessite une expertise pointue dans un domaine précis avant de lancer son entreprise.
Les métiers les plus exercés en tant que consultant indépendant
Un consultant indépendant peut être :
- Consultant informatique et mener des missions freelances en DSI.
- Juriste, comptable indépendant ou DAF à temps partagé pour une grande structure.
- Expert en marketing freelance ou business analyst indépendant en mission pour une agence web.
- Consultant RH freelance ou formateur indépendant.
Il existe de nombreux autres métiers qu’il est possible d’exercer en freelance. Pour être consultant, il faudra surtout cumuler une expertise pointue et une expérience notable dans un domaine.
Le type d’activité des consultants indépendants
Le conseil n’est pas non plus un statut juridique à part entière. Il s’agit plutôt d’un type d’activité professionnelle. Le consultant indépendant réalise des missions de conseil en entreprise. Son activité relève des professions libérales non réglementées. Cette catégorie juridique regroupe les prestations de services imposées dans la catégorie des Bénéfices Non Commerciaux (BNC).
Étape 2 : Vérifier si l’activité est réglementée avant de devenir consultant
Selon la nature des activités de conseil,le consultant peut relever de professions libérales réglementées. Dans ce cas, la création d’entreprise nécessite certaines formalités administratives et juridiques complémentaires pour exercer ses missions. Pour vendre une formation, le consultant devra devenir formateur indépendant et posséder un numéro d’agrément. Idem, pour devenir comptable indépendant, il faudra s’inscrire à l’Ordre des Experts-Comptables.
Avant de vous lancer, utilisez l’outil de recherche de BPI France pour savoir si votre activité est réglementée.
Étape 3 : Définir son offre de conseil et établir son business plan
Le choix du statut juridique d’un consultant indépendant n’est pas qu’une question de régime fiscal et social. C’est aussi une affaire d’ambition. Un entrepreneur qui souhaite lancer un cabinet de conseil a intérêt à privilégier la création d’une société. Ce statut lui permettra d’embaucher rapidement d’autres consultants. En revanche, un professionnel qui souhaite simplement travailler en indépendant pourra devenir consultant freelance via le portage salarial ou le statut microentrepreneur. Il est donc primordial de définir son offre avant de choisir son statut.
Étape 4 : choisir un statut juridique et analyser les impacts sur l’activité
Il existe de nombreuses possibilités pour se lancer dans le conseil. Les formes juridiques les plus courantes sont le statut autoentrepreneur, l’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL), la société à responsabilité limitée (SARL) ou la société par actions simplifiées (SAS). Ces régimes juridiques ne sont cependant pas tout adaptés pour devenir consultant indépendant.
Les statuts les plus utilisés par les consultants indépendants
Le statut de consultant indépendant est particulièrement compatible avec trois formes juridiques :
- Le régime microentrepreneur (entreprise individuelle au régime micro) ;
- La création d’une société par action simplifiée unipersonnelle (SASU) ;
- Le portage salarial (statut salarié).
Les avantages de chaque régime juridique
Chaque régime juridique et fiscal a ses avantages. Le régime auto-entrepreneur permet de se lancer rapidement avec un minium de gestion et un allègement d’impôt. La création d’une Sasu offre plus de flexibilité pour développer son activité et optimiser sa fiscalité. Enfin, le statut salarié en portage permet de vendre son expertise sans devoir créer son activité indépendante, et en bénéficiant d’une bonne protection sociale.
Étape 5 : déclarer et immatriculer son activité de consultant indépendant
Cette étape est indispensable avant toute signature de contrat avec un client. Les formalités d’immatriculation d’un consultant indépendant dépendent du statut juridique. Vous souhaitez devenir consultant en microentreprise ? Il faudra réaliser les formalités d’immatriculation simplifiées auprès de l’URSAFF. C’est le centre de Formalité (CFE) des entreprises qui relèvent des professions libérales. Vous souhaitez créer une société (EURL, SARL, SASU ou SAS) ? Les procédures d’immatriculation sont plus lourdes. Vous devrez vous rapprocher du greffe du Tribunal de Commerce.
Pour devenir consultant indépendant en portage salarial, il vous suffira de vous rapprocher d’une société de portage. Elle vous proposera une convention d’adhésion et un contrat de travail pour encadrer vos activités. Aucune formalité juridique n’est nécessaire. En revanche, il faudra avoir trouvé une première mission avant de signer le contrat de portage.
Étape 6 : trouver ses premiers clients et missions en entreprises
Quel que soit le régime juridique choisi, c’est l’étape clé pour devenir un consultant indépendant. Pour démarrer et réussir comme travailleur indépendant, il faut pouvoir générer du chiffre d’affaires tous les mois. Cela implique de trouver rapidement ses premiers clients.
Trouver des missions comme consultant indépendant
Pour cela, il est nécessaire de mettre en place rapidement un plan d’action commercial. Celui-ci peut comporter plusieurs leviers. Par exemple :
- intégrer un réseau d’apport d’affaires ;
- renforcer sa visibilité sur les réseaux sociaux ;
- s’inscrire sur des plateformes dédiées aux freelances et indépendants ;
- prospecter directement des clients.
N’hésitez pas à solliciter un accompagnement pour bâtir votre plan de développement.
S’appuyer sur le réseau pour développer son activité de conseil
Dans tous les cas, il est essentiel de bien s’entourer dès la création de son entreprise. Le réseau du consultant est souvent un atout majeur pour la pérennité de l’activité. Et surtout, devenir indépendant ne doit pas mener à l’isolement. C’est pourquoi le portage salarial est une solution plébiscitée par les salariés. Au-delà de la protection sociale du travailleur, c’est souvent l’effet de mise en réseau des consultants qui assure le développement des affaires et la pérennité de l’activité.