Impôts sur le revenu : faut-il passer aux frais réels ?
A partir du jeudi 11 avril, tous les contribuables français sont invités à saisir leur déclaration d’impôts.
Comme de nombreux salariés, nos salariés portés sont amenés à se poser cette question en fin d’année.
Choisir l’une des deux manières , frais réels ou au forfait, dont on réduit ses frais professionnels impacte le montant de l’impôt sur le revenu. Il est donc important de bien choisir comment déduire ses frais professionnels.
5 questions pour y voir plus clair
Pour rappel :
- Il est possible de déduire ses frais professionnels selon une déduction forfaitaire de 10% ou selon le montant réel des frais (soit l’un soit l’autre)
- L’impôt sur le revenu prend en compte le salaire après déduction des frais.
- Chaque membre de votre foyer peut renoncer individuellement à la déduction automatique de 10 % au profit de la déduction de ses frais réels.
- La déduction forfaitaire de 10% est appliquée automatiquement. Il n’y a aucune démarche particulière à effectuer.
1) Pourquoi la déduction des frais réels peut être plus intéressante ?
Vous estimez que la déduction forfaitaire de 10% ne couvre pas l’intégralité de vos frais professionnels ? Dans ce cas, il est sans doute préférable de déduire vos frais réels dans votre prochaine déclaration de revenus .
Vous bénéficierez alors d’une déduction d’impôt plus élevée. Ayez toutefois bien à l’esprit qu’en vous lançant dans la déclaration de vos frais réels, vous devez faire preuve de rigueur. Vous devrez tout répertorier, et conserver les justificatifs. Cela revient un peu à faire pour soi l’exercice de la note de frais)
2) Quels sont les frais déductibles ?
Pour rappel pour être déductibles, vos dépenses doivent être :
- effectuées dans le seul but d’acquérir ou de conserver vos revenus professionnels ;
- nécessitées par l’exercice de votre activité salariée ;
- payées au cours de l’année d’acquisition de vos revenus ;
- justifiées : vous devez conserver les justificatifs de vos frais pendant les trois années civiles qui suivent leur paiement afin de pouvoir les présenter sur demande de l’Administration fiscale.
Le fisc a établi une liste des frais réels déductibles, en voici une liste non-exhaustive :
- Frais de voyages
- Frais de vêtements : uniforme, bleu de travail, chemises blanches pour les maîtres d’hôtel par exemple
- Frais de documentation professionnelle
- Frais de formation professionnelle et de stage
- Frais de matériel et de mobilier à usage exclusivement professionnel
- Matériel informatique
3) Y a-t-il un montant maximum à ne pas dépasser ?
Effectivement, les montant sont encadrés ! Ainsi par défaut, le fisc va déduire 448 euros de votre salaire de 2021 s’il est inférieur à 4 442 euros et 12 829 euros s’il excède 128 290 euros.
La déduction d’impôts au titre des frais professionnels et donc d’au moins 448 euros pour chaque membre du foyer fiscal en 2022, pour l’imposition des revenus de l’année 2021. Le maximum est, lui, porté à 12 829euros, Ce montant est ré évalué chaque année
Concrètement si on souhaite opter pour les frais réels , que faut-il inscrire sur sa déclaration ?
- Vous exprimez l’option pour la déduction des frais réels en inscrivant le montant de ces frais dans la case prévue à cet effet sur votre déclaration de revenus (lignes 1AK à 1DK).
- Vous devez détailler vos frais réels (préciser leur nature et leur montant) dans une note anne
4) Combien de temps faut-il conserver les justificatifs ?
Vous n’avez pas à joindre les justificatifs de vos frais réels à votre déclaration. Vous devez les conserver pendant trois ans afin de les présenter en cas de demande de l’Administration fiscale.
5) Est-il possible de faire une simulation de sa situation ?
Effectivement, le site des impôts vous permet de faire votre propre estimation
6) Les dates limites pour faire sa déclaration
La date limite dépend du numéro de département de résidence.
• Pour les départements de 1 à 19, date limite: jeudi 23 mai 23h59
• Pour les départements de 20 à 54, et la Corse (2A et 2B): jusqu’au 30 mai à 23h59
• Pour les départements 55 à 95 et les DOM-TOM: jusqu’au 6 juin
Pour les retardataires, la majoration peut être salée, de 10 à 40% du montant des impôts dûs.