i-humain
On vous rappelle dans l'heure
Scroll to top

Épisode 6 — Le bilan, la tentation et la liberté


Needexperts - 21 août 2025 - 0 comments

🟦 Épisode 6 — Le calme après l’élan : bilan, tentation du CDI… et cap à suivre

Le vent s’est levé sur la terrasse. Une fin de journée d’août, tiède et suspendue, où le ciel hésite entre l’or et l’orage. François repose sa tasse. Il regarde loin devant. Pas vers un horizon ambitieux, non — juste au-delà du jardin, là où l’ombre des arbres ondule doucement. Un peu comme lui.

Six mois.

Six mois d’indépendance. Six mois à désapprendre certains réflexes, à en bâtir d’autres. Pas une aventure épique, non — plutôt une suite de petits pas. Certains assurés. D’autres hésitants. Mais il est encore là. Il n’a pas coulé. Il n’a pas renoncé.

🔍 Le bilan

Il a appris.

À rester maître de son tarif, à dire non, à ne pas confondre “disponible” et “servile”.
À accepter le silence entre deux missions. À en faire un espace — pas un vide.
Il a compris que “se vendre” n’est pas une injonction à l’exhibition, mais un exercice de clarté.

Il s’est aussi rendu visible.
Depuis l’époque où il portait, sans le savoir, une cape d’invisibilité , il a découvert la puissance discrète d’un profil à jour, d’un réseau réactivé, d’une publication au bon moment.

Et puis, il y a eu les échanges.
Avec d’autres indépendants croisés en mission, avec des consultants en portage, avec quelques anciens collègues redevenus contacts utiles.
Des conversations sincères, sans masque. Une forme de tribu invisible — mais bien réelle.

Il n’est pas seul.

🧲 Le retour du CDI… comme une vieille chanson

Il y a eu ce message, il y a deux semaines.

“François, on cherche un DAF pour un groupe en croissance. CDI, poste stratégique, Paris ou hybride. On pense à vous. Intéressé pour en parler ?”

Trois lettres. CDI.
Comme un refrain qu’on croyait oublié — et qui revient, entêtant.

Il a souri. Puis douté.
Et il a fait ce qu’il fait toujours depuis six mois : il a retourné la question dans sa tête. Lentement, méthodiquement. Comme on tourne un galet dans sa main.

Retrouver une équipe. Un titre. Un revenu stable.
À 56 ans, cela a du poids. Mais est-ce un besoin réel… ou un réflexe ?

Il en a parlé autour de lui.

Avec sa sœur, prof en lycée : “Tu devrais y aller. C’est bien, un CDI à ton âge.”

Avec un ami indépendant depuis dix ans : “Toi ? Reprendre les réunions du lundi à 8h30 ? Sérieusement ?”

Avec son fils, 27 ans : “Fais ce qui te rend libre. Mais dors bien, hein.”

Les avis divergent.
À 45 ans, avec des enfants à charge, un CDI peut ressembler à une digue.
À 56, les cartes ont changé. On joue parfois pour le plaisir du jeu — pas pour la survie.

Il s’est projeté.
Dans un bureau. Un organigramme. Une voiture de fonction.
Puis il a repensé aux alertes Slack du vendredi soir, aux comités stratégiques interminables, aux arbitrages absurdes.

Et un matin, il a ouvert son ordi, cliqué sur “répondre”, et écrit : “Merci pour votre message. Je suis aujourd’hui indépendant. Concentré sur ce modèle, qui me convient. A votre disposition pour échanger si ce format de collaboration est envisageable

Il a cliqué sur “Envoyer”.

Et il s’est senti… légèrement libre.

🔄 Et maintenant ?

Maintenant ? Il y a cette mission à Amiens. Plus courte. Plus dense. Un client exigeant, un contexte incertain.
Il sent  cette montée d’adrénaline

Il a compris qu’il aimait ce format :
Arriver. Écouter. Diagnostiquer vite. Agir sans s’enliser.
Transmettre. Repartir.

Il se découvre plus “plug and play” que “CDI compatible”.

Il n’ignore pas les vertiges, ni les creux.
Mais depuis sa première mission en urgence  jusqu’à cette intermission choisie , il a construit quelque chose.

Ce n’est pas la sécurité d’un contrat long.
Mais c’est un ancrage. Une posture. Une liberté non subie.

Il ne se sent pas arrivé.
Mais il ne se sent plus perdu.

l n’a pas fait le tour du monde.
Il a juste fait le tour de lui-même —
… et pour un DAF, ce n’est déjà pas si mal.

Aujourd’hui, il avance ainsi.
Demain, ce sera peut-être autrement.
Il ne se ferme aucune porte. Il s’autorise à changer d’avis.
Et qui sait ? Peut-être qu’un jour, François reprendra un CDI.

Mais ce jour-là, ce ne sera pas par peur.
Ce sera par choix.

🧠 Fiche pratique — CDI ou indépendance après 50 ans : comment choisir (sans s’illusionner)

Comme dans chaque épisode, François vous livre ici ses repères, simples et honnêtes :

🧭 Votre situation ≠ celle des autres

Ne partez pas des injonctions extérieures. Prenez en compte vos besoins réels, vos charges, vos envies.
À 56 ans, vos priorités ne sont plus les mêmes qu’à 42.

💡 Le confort est-il un besoin… ou un réflexe ?

Un CDI peut rassurer. Mais vous correspond-il encore ?
Distinguez l’envie d’apaisement de la peur de l’incertitude.

⚖️ Ne confondez pas liberté et précarité

L’indépendance, bien structurée (portage, réseau, gestion), n’est pas un saut dans le vide.
C’est une autre forme de stabilité — plus dynamique, moins illusoire.

🕊️ Donnez-vous le droit de choisir sans culpabilité

À 50 ou 60 ans, vous n’avez rien à prouver. Ni aux recruteurs, ni aux autres, ni même à vous-même.
Posez-vous une seule question :
👉 Dans ce que je fais… est-ce que je me sens vivant ?

🎯 Comme François, vous envisagez un nouveau cap ?
📩 Contactez-nous pour explorer sereinement les voies de l’indépendance, en portage salarial.

 

Related posts